Samedi 4 et dimanche 5 août, le centre Agnès-Sorel était véritablement à la croisée des arts. Peintres, écrivains, sculpteurs… une quinzaine d'artistes, dont plus de la moitié de nouveaux, ont présenté leurs œuvres aux visiteurs, pas en très grand nombre, ce week-end étant plutôt celui des chassés-croisés sur les routes que celui des visites culturelles. « Mais cela nous a permis de faire nous aussi des rencontres entre artistes », se consolait l'une des exposantes.

Parmi les peintres, des regards très différents : de l'humour dans les dessins et aquarelles de Michel Brouard. Gil, de Saint-Martin-le Beau, présentait pour la première fois ses œuvres en public. Acrylique et aérosol pour de grands visages, parfois inquiétants, fantasmagoriques. « J'aime me surprendre, même me déranger », explique la jeune artiste.

Témoignages et romans

Art et thérapie vont de concert pour Adeline Fusillier, de Ciran, et ses paysages étranges, non figuratifs. Françoise Le Meur, de Perrusson, choisit le papier pour créer des arbres-hommes, mais il aime aussi la dérision en mettant en scène sa « Grenouille de bénitier »… Nona préfère la laine cardée, qu'elle façonne avec une fine aiguille donnant naissance à de multiples personnages mis en scène pour des outils de couturière.
Côté écrivains, Francoise Josse s'épanouit dans des polars « farfelus et ruraux » où l'humour et certains aspects absurdes de l'existence se côtoient. A « La petit musique nuit » succédera bientôt « Le souffle coupé », mettant les éoliennes au premier plan. Brigitte Pontlevois, l'organisatrice de ce salon, s'intéresse aux dames au travers de « Pas sans elle », une galerie de portraits réels ou imaginaires, et rend hommage à la maman d'une enfant disparue. Chantal Rabouan, de Noyant, se plonge dans le monde de l'enfance avec « Luna, petite fille courageuse » et s'insurge contre la maltraitance dans « Je n'ai jamais demandé à vivre ». Claude Redan, d'Amboise, apporte son témoignage sur l'Algérie (« Ce que j'ai vu, ce que j'ai vécu en 1958-1959 »), romance un peu le Sahara pour « Akur, le Fragui » et taquine aussi la poésie. Témoignage encore pour le Tourangeau Patrick Bourreau, qui raconte son combat contre le cancer dans « Non à la mort » et plaide pour l'égalité des sexes dans « L'aube des Amazones ».
Samedi, le loto organisé par une quinzaine de bénévoles au profit de l'association « Éclats de rire » a rassemblé près de 300 joueurs et permettra d'organiser les prochaines manifestations.

« Éclats de lire », présidente Brigitte Pontlevoy, tél. 07.70.40.29.96.